C’est vrai mes 2 articles précédents sont très stricts, sévères, durs, radicaux. Et j’ai de bonnes raisons d’écrire comme ça: Je suis moi aussi dans le même panier d’échouer à tout moment. Et même si aujourd’hui tout va bien, le lendemain est toujours incertain. C’est pourquoi je travaille autant, et c’est pourquoi je pense photo, mange photo et dors photo. Parce que ce métier me tiens à cœur et parce que je connais les grands dangers de se lancer dans ce type d’activité où le risque de précarité est fort, voir très très fort. Non seulement nous n’avons pas bonne pub et nous nous faisons parfois même traiter de voleur ou escroc sur les forums et blogs, mais en plus notre activité est assez méconnue en France. Les frais matériels sont élevés, nous débutons souvent avec un statut professionnel précaire, et nous travaillons bien plus que les moyennes françaises (qui sont extrêmement basses en France je tiens à le souligner). Si vous lisez mon article sur pourquoi un photographe de mariage coûte cher, vous comprendrez mieux. Tout ceci combiné, ça laisse peu de place à un métier stable, je vous assure. Beaucoup d’entre nous font ce métier, ou plutôt ce « job » le weekend pour arrondir les fins de mois, donc ça nous fais encore plus mauvaise réputation. Alors pour réussir à vivre du métier de photographe, il faut s’accrocher fort, TRÈS TRÈS FORT. Et voila pourquoi la plupart d’entre nous échoue: Pas assez de courage, de passion et de constance pour maintenir la tête hors de l’eau.
Un ami m’a fait remarquer que j’avais la mentalité un peu à l’américaine, vous savez celle un peu utopique de réussir sa vie grâce à l’effort, le courage et la hargne, celle où il ne faut rien lâcher même si l’échec est indéniable. A vrai dire, je suis d’accord avec lui. J’aime la sensation de satisfaction qu’apporte un travail bien fait, et j’aime défendre mes convictions jusqu’au bout. Je le répète encore une fois: La photographie c’est dur, très dur. Il ne faut pas seulement du talent pour réussir, il faut surtout du travail.